jeudi 23 août 2018

Les corbeaux sont dans la plaine...

Ça, à La Varenne, Champtoceaux et tout Orée d'Anjou, on est d'accord. Les yeux bleus sont un avantage incontestable en termes de séduction ! Bien plus que les autres couleurs quelles qu'elles soient. Et si vous n'êtes pas d'accord, c'est parce que vous êtes jaloux. Si, en plus vous avez la grâce, la légèreté et que vous portez un beau costard noir, alors vous avez tout pour vous et tout le monde sera à vos pieds. Sauf... Sauf si, trop gourmand et sans gêne vous vous empiffrez des cerises de votre voisin sans lui en laisser une seule, ou que vous vous régalez des semis que vient de faire l'agriculteur du coin. Alors, gare à vous , ça pourrait chauffer. C'est le cas du choucas des tours, cet oiseau qui passe inaperçu car il est souvent confondu avec le corbeau ou la corneille qui sont pourtant bien plus moches que lui.

Ce sont tous des corvidés. De plumage noir, communs, ils se nourrissent en bandes et se retrouvent souvent ensemble dans les champs. « Mais alors », vous écriez-vous affolé comme un homme politique perdant ses électeurs, « comment s'y retrouver dans ce bazar »? Le corbeau freux (ou le freux) ainsi que la corneille noire (ou la grolle) sont beaucoup plus grands que le choucas. On a vu que celui-ci était noir comme ses cousins mais il est bien plus petit (la taille d'une poule d'eau) et ses cris ne ressemblent absolument pas aux croassements rauques des corbeaux et corneilles mais est plutôt à un jouet en plastique sur lequel on appuie. Une sorte de « tchiok » assez nasillard . Peut-être est-ce pour cela qu'autrefois, il était surnommé « chochotte », ce délicat ?
Le plus simple pour apprendre à reconnaître son cri est de vous promener vers l'église ou le château (ou vous installer avec un petit remontant sur la terrasse de La Varennaise quand il n'y a pas trop de bruit). Vous verrez et entendrez alors les quelques couples qui fréquentent les alentours. Si on le regarde attentivement, on remarque que sa nuque, ses joues, sa poitrine et ses flancs ne sont pas noirs mais gris. On a déjà dit que ses yeux sont bleus (bon, c'est vrai plutôt gris-bleus), ce qui lui donne un regard très particulier. Le regard joue d'ailleurs un grand rôle dans la vie sociale de cet oiseau qui ne vit jamais seul mais en colonies. Ainsi lorsqu'un mâle rencontre une femelle qu'il trouve particulièrement séduisante, il la regarde intensément sans plus la lâcher des yeux. Si la belle, indifférente, s'envole, le mâle laisse tomber. Mais quand elle est sensible à l'énamouré qui s'attarde sur elle, elle se garde bien de s'envoler. Toute coquette le sait, pour se faire aimer, il faut se faire désirer. Alors la jeune femelle regarde partout autour d'elle, bougeant la tête sans arrêt mais en prenant bien garde de ne jamais croiser directement le regard du séducteur transis ! Et pourtant, par de très brefs coups d'œil elle vérifie bien qu'il ne se lasse pas et surtout, que le séducteur à parfaitement compris que son indifférence est feinte et qu'elle est en réalité, sensible à sa cour. Quand elle considère que le jeu a assez duré elle s'incline devant le soupirant. Alors le couple est formé. Pour la vie sauf accident, car un couple de choucas ne « divorce » jamais et mâle et femelle ne se séparent quasiment pas, même quotidiennement. Les choucas peuvent vivre 15 ans et plus. Leurs unions durent donc souvent plus longtemps que celles de bien des humains...
Le choucas, originaire du nord de l'Europe, a colonisé la France dans les années 20. Il est apparu en Bretagne dans les années soixante et maintenant, il est présent dans la quasi totalité de la France. Nos choucas sont sédentaires mais ils sont rejoints l'hiver par des individus venus du nord, parfois de très loin comme celui bagué venu de Lituanie et repris près de Poitiers, soit près de 2000 kms. Si le choucas, évite les hautes montagnes et les forêts, il fréquente tous les lieux ou l'homme lui offre gîte et couvert. En effet, pas difficile, il se nourrit de tout et surtout de ce qui est le plus abondant. En fonction des lieux et des saisons il avalera donc surtout des insectes, des limaces et escargots mais aussi des fruits (comme vos cerises que vous guettiez pourtant), de graines (d'où la colère de certains agriculteurs), des restes de repas… On a beau lui dire, il ne comprend pas que ce sont VOS cerises et graines. Cavernicole, il va donc installer son nid dans des cavités et il apprécie fort les églises, châteaux et autres bâtisses avec de la hauteur et des murs de pierres, d'où son nom (choucas des tours). Il peut aussi nicher dans les cavités des arbres comme les platanes. Pour résumer, il niche plutôt dans les bourgs et se nourrit en campagne.

Les dégâts qu'il peut commettre, le font peu apprécier par les agriculteurs et des demandes d'autorisations de destructions de plus en plus nombreuses concernent cet oiseau, qui au contraire des corbeaux et corneilles, est protégé.
Jac Hady

vendredi 20 juillet 2018

Sortie orthoptères du samedi 21/07/2018 annulée


Nous sommes au regret de vous annoncer que la sortie orthoptères de demain est annulée, pour cause de météo défavorable, incompatible avec cette thématique.

En vous priant d’accepter les excuses du groupe ceps-loire-divatte.

lundi 28 mai 2018

Des logements gratuits à La Varenne ? Fake news à La Varenne...

(Crédit photos: Blandine Black-Dayjeun)

Les «fake news» ou, en français, les nouvelles truquées lancées volontairement pour nuire à des organismes ou particuliers ont-elles atteint La Varenne? 

C'est ce que nous nous sommes demandé après avoir entendu que des inconnus seraient logés par la mairie dans des bâtiments municipaux. N'écoutant que notre courage, nous avons enquêté aussi bien de jour que de nuit et par tous les temps, au risque de nous enrhumer afin d'éclaircir ce scandale. 

Le gros avantage de ces fausses nouvelles, c'est qu'au lieu d'être relayées par le Net, elles circulaient à La Varenne par des moyens de communication plus traditionnels, à savoir principalement dans les caves, à La Varennaise et dans tous les lieux ou l'on peut déguster des produits locaux solides ou liquides. Ce qui nous a évité de nous abrutir face à un écran d'ordinateur et permis de faire des rencontres sympathiques. 

La première rumeur (il s'agit en effet de rumeur et non pas de fake news, puisqu'il n'y a pas eu volonté de nuire à qui que ce soit), évoquait un couple qui serait hébergé dans l'église.
En 2015 un nichoir à chouette avait été installé dans le clocher (la tour) de l'église à la suite d'une proposition de bénévoles et avec l'accord de la mairie. Le principe consiste en une caisse ayant une ouverture sur l’extérieur de l’église pour que la chouette puisse entrer. La caisse, elle-même occulte le reste de l’ouverture empêchant ainsi toute intrusion dans le clocher et donc toutes salissures. En échange de ce T2 (comprenant couloir et chambre de reproduction), la future locataire s’engageait à boulotter les petits rongeurs des environs. 

Et bien, depuis peu ce sont deux locataires qui occupent ce logement. A défaut de chouette, c'est un couple de faucons crécerelle qui s'est installé. Dès le mois de février, ils faisaient des aller-retour devant l'entrée du nichoir et au-dessus du parc du château. Les visites furent de plus en plus nombreuses au fil des semaines. Et pas mal de bagarres eurent lieu entre les crécerelles (le mâle surtout se montrait hargneux) et des choucas (un genre de petites corneilles) qui voulaient aussi profiter de ce beau logement et avaient même commencés à s'installer. 
La femelle devant l'entrée de son logement 

On est donc bien loin d'une attribution gratuite d'habitation puisque, comme les chouettes, les crécerelles se nourrissent de rongeurs, (souris, campagnols) et que le couple présent s'est engagé auprès de la mairie à mettre les becquées doubles en échange de l'hébergement. D'ailleurs, depuis que la femelle couve, le mâle lui apporte régulièrement des rongeurs bien gras, qu'elle déguste en-dehors de la cavité. Observez l'évolution de leur nichée en vous postant tranquillement face à la tour et vous verrez peut-être bientôt des jeunes sur le rebord vous observer... comme vous les observez. 

Finalement, ce sont 5 jeunes qui se sont envolés du clocher le 5 juillet (pour voir les photos et vidéos, cliquez sur la photo de la femelle devant l'entrée de son logement


ooo0ooo

La deuxième rumeur parlait d'un plan d'eau municipal mis à la disposition d'amateurs de baignades nocturnes. De nuit pour plus de prudence, avec lampe frontale et tenue de camouflage, nous sommes allés tirer ça au clair. 

Constatations : Il y avait bien un groupe, qui se baignait et chantait la nuit de façon assez peu discrète mais sur un terrain privé et pas communal. Le propriétaire mis au courant de l'installation de cette tribu aquatique sur ses terres n'y a vu aucun inconvénient, constatant qu'une propreté parfaite régnait et jugeant que les occupants étaient nettement moins bruyants que ses voisins, l'été, entre apéros-barbecue et karaokés sonorisés. 

Nous avons réussi à établir le dialogue avec ces mystérieux barboteurs. Leurs chants, bien qu'harmonieux, nous était incompréhensibles. Heureusement, tout à fait par hasard, se trouvait avec nous, un spécialiste des amphibiens qui se rendit vite compte que nous avions affaire à une famille de crapauds calamites. Ce crapaud, plus petit que celui qu'on trouve dans nos jardins, est inconnu dans les Mauges. Que faisaient là ces 23 individus (nous les avons comptés discrètement)? Nous n'avons pas réussi à obtenir d'explication certaine. Nous avons compris qu'à l'époque où l'actuel plan d'eau d'Oudon était une carrière de sable abandonnée, une population de calamites vivait là-bas. Avec la transformation en plan d'eau, les calamites se sont vus expulsés de leur milieu. Depuis, environ une trentaine d'années, on était sans nouvelles d'eux. Sont-ce quelques survivants et descendants qui viennent de s'installer à La Varenne ? Sont-ils sur ce site depuis cette époque ? On aurait pu le savoir si des naturalistes avaient fait leur boulot correctement et prospecté ce secteur depuis longtemps. Hélas, les naturalistes sont comme vous et moi, parfois de sacrés flemmards ! 
Mâle exhibant le sac vocal gonflé sous la gorge 

En tout cas, nous fûmes bien accueillis. Les calamites ne supportant pas l'eau trouble, c'est à travers une eau limpide filtrée par le sable que nous avons pu observer des mâles chanteurs gonflant leur énorme poche sous la gorge qui leur sert de caisse de résonance, des individus nageant ou se prélassant et, sans aucune gêne des partenaires, occupés à des accouplements torrides (pour les crapauds ça consiste à rester des heures soudés l'un à l'autre sans bouger autre chose que, parfois, mollement un bout de patte). Bien entendu nous réservons ces photos aux adultes qui nous en feraient la demande. 

Une grande fierté donc pour notre commune qui peut se targuer d'être seulement la deuxième cette année où une nouvelle station de calamites à été trouvée sur tout le Maine-et-Loire !
Jac Sept

lundi 2 avril 2018

Sortie Bruants chants d'oiseaux le lundi 16 avril la Remaudière

Prospection de terrain avec petite marche 3km, prévoir bottes les chemins sont très humides. Jumelles, longue-vue, guide... Le RDV sera à 08h30 et le lieu communiqué à l'inscription, retour au lieu de RDV  vers 12h00. La sortie peut-être annulée en cas de pluie.
Inscription par mail ou au 02 40 06 37 76.

jeudi 29 mars 2018

Sortie bruants chants d'oiseaux du 06 avril 2018

Cette sortie est annulée par l'animateur pour des raisons personnelles qui vous prie d'accepter ses excuses. Une sortie est prévue le lundi 16 avril sur la Remaudière.

jeudi 1 mars 2018

Agenda du groupe 2018

Çà y est, nos sorties et animations 2018 sont enfin visibles en consultant le dépliant LPO Loire-Atlantique, ou sur notre calendrier en dessous (également sur la marge de droite).




Sur ce calendrier, figurent les sorties et animations publiques (en bleu), et celles réservées aux seuls membres du groupe et leurs invités (en marron). Cliquez sur la date concernée pour faire apparaître le détail de l’événement. Vous pouvez choisir un affichage par semaine, mois, ou planning (onglets du haut à droite) et faire défiler les périodes (flèches en haut à gauche).

Les sorties et animations publiques sont gratuites, mais limitées en nombre de places. Les heures et les lieux de rendez-vous seront donnés au moment de la réservation, qui est à faire au O2.4O.O6.37.76, ou par courriel à notre adresse (voir marge de droite).

Nous vous conseillons de vous équiper de chaussures de marche et de vêtements (si possible pas trop voyants) adaptés à la météo du moment. En cas de forte chaleur, prévoyez un couvre-chef et de quoi vous désaltérer. Pour certaines sorties, nous vous recommandons de prendre une paire de bottes. N’hésitez pas à emmener jumelles et longue-vue suivant les thèmes. Même si les sites sont accessibles sans grande difficulté, ils ne sont malheureusement pas recommandés aux personnes à mobilité réduite. Et enfin, vous comprendrez la nécessité de ne pas amener vos amis à quatre pattes.
Le groupe effectue également des sorties non programmées en semaine ou en week-end, en fonction de la météo et des disponibilités : Voir le blog et se renseigner par le formulaire de contact ou par mail. Le groupe se réserve le droit, en cas de force majeure, d'annuler des sorties programmées : vous en seriez alors avisés au plus tôt.

mardi 27 février 2018

Sortie Bruants et chants d'oiseaux

   Sortie le mardi 13 mars au Loroux-Bottereau à 8h30. Durée approximative 2h30.
Le lieu de rendez-vous sera donné après inscription  par mail ou téléphone auprès du Ceps Loire Divatte. Voir fascicule des animations LPO44.
   Cette sortie permettra de découvrir les chants des passereaux et l'ornithologie de terrain avec une mise en situation pour l'enquête Bruants proposée sur le département à partir du 1er avril 2018.
Vous apprendrez également à lire une carte IGN, une photo aérienne, décrire des habitats...


jeudi 22 février 2018

Enquête départementale Bruants


Pourquoi une enquête sur ces oiseaux ?
En 2018, hormis les carrés rapaces tirés au sort, pas d'enquête spécifique de terrain, donc il y a du temps pour une nouvelle enquête.
Les populations des bruants jaunes et proyer sont en baisse et nous n'avons aucune donnée actuelle des effectifs de Loire-Atlantique. Les populations de Bruant zizi seraient en hausse mais dans quelles proportions. Bruants jaunes et zizi sont répartis sur tout notre territoire mais la répartition du Bruant proyer est limitée aux prairies de fauche de la vallée de la Loire et l'openfield au nord d'Ancenis.
Les bruants sont faciles à détecter par leur chant simple à mémoriser. De plus, ils chantent souvent en évidence. Limiter le nombre d'espèces c'est aussi ne pas alourdir l'enquête et ne pas multiplier les heures passées sur le terrain mais on m'a demandé si l'Alouette lulu et le Tarier pâtre pouvaient être ajoutés à l'enquête.

La LPO44 compte de nombreux membres mais il est toujours difficile de faire participer ceux-ci à des enquêtes. Les membres ne sont pas formés à « faire du terrain ». Cette enquête et son déroulement permettrait d'amener les adhérents à sortir de la routine « sortie du dimanche ».
Nous nous disons ornithologues mais où est passé le plaisir d'étudier ? Il est temps d'amener nos adhérents à un vrai travail ornithologique.

Je compte sur les groupes locaux pour relayer et soutenir cette enquête, sinon il est inutile de penser que les membres de la LPO y participeront sans soutient et encadrement.
Jean-Luc Naudin, animateur du groupe Ceps Loire Divatte

Vous trouverez ci-après les liens qui mèneront au protocole de l'enquête et aux annexes et tutoriels de l'utilisation des sites Géoportail, Google maps etc.. Cliquez sur les titres.
Ces documents sont provisoires et appelés à être modifiés. Ils seront définitifs la dernière semaine de mars.


Protocole détaillé de l'enquête Bruants 2018

Protocole épuré de l'enquête Bruants 2018





Utilisation de Géoportail :

       Choix des carrés                                 Placer les points d'écoute


Documents de terrain :
 Tableau habitats et haies :


Nota : Cliquez sur les images ou les légendes pour ouvrir les documents.