mardi 28 février 2017

Elanion blac (Elanus caeruleus)

Plus souvent appelé Elanion blanc, cet Accipitridé (famille qui regroupe quasiment tous les rapaces diurnes, sauf les faucons et le balbuzard pêcheur), excite la curiosité des ornithologues locaux, tant il est rare en Pays-de-Loire et son plumage magnifique : nuances de blanc, gris et noir, combiné à de superbes yeux rouges. Il est plus gros qu'un faucon crécerelle et moins imposant qu'un busard Saint-Martin, desquels il reprend certaines allures, comme le vol stationnaire ou planant près du sol.
C'est donc avec plaisir que je l'observe régulièrement du côté de Bourgneuf-en-Retz, à quelques kilomètres d'où je demeure à présent. Et c'est également avec plaisir que j'accueille les autres membres du groupe qui viennent l'admirer. Ce fut ainsi le cas le 24 février dernier, avec Jean-Luc et Hugo, après Jean-Christophe et Françoise quelques jours plus tôt.
Pas facile de trouver cet oiseau, tant son territoire de chasse est étendu : entre le "port du Collet" et les "Rivières aux Guérins", allant jusqu'à franchir la frontière vendéenne. Seule chance de le repérer : scruter l'horizon aux jumelles, en espérant voir sa silhouette au sommet d'un cyprès, perché sur un piquet, une ligne téléphonique, ou faisant la croix de Saint-André au dessus d'une prairie.
Mais notre patiente a toujours été récompensée. Cette fois-ci, nous l'avons même vu capturer une proie au sol et la consommer sur un poteau téléphonique, à portée de longue-vue,
J'y retournerai sans doute, histoire d'en profiter encore avant qu'il ne s'en aille vers d'autres contrées.
André

Première sortie 2017 : Les canards au marais de Goulaine

Le soleil étant au rendez-vous, nous étions 17 lors de cette sortie du 25 février en après-midi, à observer les canards en migration pré-nuptiale, sur ce site classé Natura 2000.
Les niveaux d'eau étaient encore bas, les oiseaux n'étaient donc pas très nombreux et éloignés, mais les longues-vues ont compensé ce handicap. La diversité était malgré tout bien présente : Chipeaux, Souchets, Pilets, Sarcelles d"hiver, Colverts, Grèbes huppés et castagneux, sans oublier les Foulques. Nous avons eu le plaisir d'observer également des busards des roseaux.
Bref, une sortie sympathique, avec un animateur en grande forme.

mardi 14 février 2017

Conférence araignées

Soirée conférence sur les araignées


Vendredi 3 mars à 20 H
A CHAMPTOCEAUX (commune d’Orée-d’Anjou)
Salle Chetou (à coté de la Mairie)


Entrée gratuite.

 
 Le monde des araignées vous fascine, vous intrigue ou vous fait peur ?
Après avoir initié les enfants de l'école maternelle « Les Garennes », Christine Rollard, aranéologue au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, vous fera découvrir quelques traits et particularités de ces animaux le Vendredi 3 mars à 20h00, à CHAMPTOCEAUX , Salle Chetou (présence de spécimens : échantillons en bocaux et terrarium).
Un complément d’information sur les araignées présentes dans le Maine-et-Loire sera réalisé par le CPIE Loire Anjou.

Organisation : Ecole « Les Garennes » et CPIE Loire Anjou.

Nous vous attendons nombreux pour la découverte de ce monde fascinant !

dimanche 12 février 2017

Sortie au marais de Goulaine

 Le Samedi 25 février à 14h00 aura lieu la première sortie grand public 2017 du groupe Ceps Loire Divatte. Nous passerons l'après-midi en quelques points du marais de Goulaine pour observer les canards. Nous travaillerons l'identification.
  La réservation est obligatoire auprès de Jean-Luc au 02 40 06 37 76 , le nombre de places est limité à 12 personnes. Prévoir des bottes.

Nos sorties et animations 2017

Çà y est, nos sorties et animations 2017 sont enfin visibles en consultant les dépliants LPO Loire-Atlantique et Anjou, ou sur notre calendrier en dessous (également sur la marge de droite).




Sur ce calendrier, figurent les sorties et animations publiques (en bleu), et celles réservées aux seuls membres du groupe et leurs invités (en marron). Cliquez sur la date concernée pour faire apparaître le détail de l’événement. Vous pouvez choisir un affichage par semaine, mois, ou planning (onglets du haut à droite) et faire défiler les périodes (flèches en haut à gauche).

Les sorties et animations publiques sont gratuites, mais limitées en nombre de places. Les heures et les lieux de rendez-vous seront donnés au moment de la réservation, qui est à faire au O2.4O.O6.37.76, ou par courriel à notre adresse (voir marge de droite).

Nous vous conseillons de vous équiper de chaussures de marche et de vêtements (si possible pas trop voyants) adaptés à la météo du moment. En cas de forte chaleur, prévoyez un couvre-chef et de quoi vous désaltérer. Pour certaines sorties, nous vous recommandons de prendre une paire de bottes. N’hésitez pas à emmener jumelles et longue-vue suivant les thèmes. Même si les sites sont accessibles sans grande difficulté, ils ne sont malheureusement pas recommandés aux personnes à mobilité réduite. Et enfin, vous comprendrez la nécessité de ne pas amener vos amis à quatre pattes.
Le groupe effectue également des sorties non programmées en semaine ou en week-end, en fonction de la météo et des disponibilités : Voir le blog et se renseigner par le formulaire de contact ou par mail. Le groupe se réserve le droit, en cas de force majeure, d'annuler des sorties programmées : vous en seriez alors avisés au plus tôt.

samedi 11 février 2017

Chroniques de la Bréhardière : Portraits d'oiseaux

    L’hiver est toujours pour moi une période où je mets l’ornithologie de terrain en sommeil. Bien sûr, je fais quelques sorties en bord de mer mais je ne parcours pas notre secteur CEPS à la recherche d’oiseaux. Je suis fainéant et guère curieux à cette époque.
   Je me contente de regarder les oiseaux aux mangeoires. Et ces oiseaux pourtant communs, si souvent observés, me procure un véritable plaisir. Je passe de longs moments à les regarder vivre au lieu de bricoler, jardiner, ranger…
   Chaque matin, c’est le même rituel. Pendant que je déjeune, les premiers verdiers arrivent et attendent que la mangeoire soit remplie. Je n’utilise pas de mangeoire silo car ces granivores me coûteraient une fortune en tournesol. Deux mesures par jour, une troisième en début d’après-midi quand le froid est trop vif.  Les plus agiles se posent sur les boules de graisse pour l’apéritif avant mon passage.





   Les verdiers sont des bagarreurs et ils passent souvent plus de temps à chasser leurs congénères qu’à manger.
   Parfois la bande de verdiers compte une trentaine d’individus et je me demande toujours si ce sont les mêmes qui fréquentent mon restaurant. En l’absence d’oiseaux bagués, difficile de répondre à cette question. Je n’ai qu’un début de réponse : l’année dernière un verdier leuciste est apparu au courant de l’hiver, je ne l’ai vu que deux jours.  Faisait-il partie d’un groupe de passage ? C’est fort probable.

   

   Mésanges bleues et charbonnières sont difficiles à compter. Sans cesse en mouvement, elles passent de la mangeoire suspendue derrière la maison à la mangeoire plateau devant la maison. J’ai obtenu un maximum de 8 individus pour chaque espèce. Elles aussi ne laissent pas facilement leur place à la mangeoire ou sur les boules. Au lieu de rester sur les mangeoires, elles prennent une graine et vont la décortiquer un peu plus loin. Cette stratégie leur permet d’éviter d’être déranger pendant leur travail. Mais quand on compte le nombre d’allers et retours qu’elles effectuent sur plusieurs dizaines de mètres pour être tranquilles, je me demande si elles ne gaspillent pas l’énergie qu’elles viennent d’accumuler en picorant cette graine.


   Je n’ai vu la mésange nonnette qu’une seule fois pendant quelques jours il y a quelques années. Sa stratégie était différente : elle avalait 2 ou 3 graines de tournesol, en prenait une dans le bec et partait les manger ou les cacher plus loin. J’avais déjà remarqué cette façon de faire quand j’habitais l’Essonne.


   Peu de chardonnerets fréquentent mes postes de nourrissage. Le plus souvent ce n’est qu’un individu, voir trois au maximum. Pourtant dans les vignes, de l’autre côté de la route, ce sont souvent des bandes de plusieurs dizaines d’individus qui exploitent les végétaux non désherbés.


   Les Pinsons des arbres sont le plus souvent à terre pour récolter les miettes que font tomber les verdiers, les graines de tournesol sont trop grosses pour la forme de leur bec. Ils préfèrent des graines plus petites. Certains viennent picorer les boules en voletant, là aussi la dépense d’énergie doit être plus grande que le bénéfice. Certains sont plus malins et savent s’accrocher aux petits filets verts.




   Au sol, un couple de traîne-buisson picore lui aussi les miettes qui se désagrègent des boules. Son bec d’insectivore ne permet d’éclater les cosses des tournesols, aussi je répends un peu d’un mélange de céréales concassées. Ces Accenteurs mouchets ne vivent pas en bandes, c’est le couple du jardin. Ce matin, malgré le froid son chant retentit dans le jardin, simple mais mélodieux d’où son nom Prunella modularis, modularis pour modulé et Prunella pour rappeler la couleur violette de la prune.


   Robin, le rouge-gorge vient aussi récupérer quelques miettes au sol, parfois il arrive à se percher pour picorer une boule, ou alors il préfère le petit pot de margarine sur la mangeoire plateau.


   Cette année par encore de visiteur rare. Pas vu la queue d’un Tarin des Aulnes ou d'un Pinson du nord. Les populations hivernantes de ces espèces sont assez fluctuantes. Suivant les ressources alimentaires des régions où ils se reproduisent, ils peuvent apparaître en plus ou moins grand nombre chez nous certaines années.



   Cette année aussi, pas de Bruant zizi ni de Pic épeiche, pourtant des individus traînent dans le jardin mais ne semblent pas attirés par le nourrissage; c’est qu’ils trouvent leur pitance ailleurs, tant mieux.


   Si la pose d'une mangeoire est un acte pour aider les oiseaux à passer l'hiver, c'est aussi un moyen de mieux connaître les espèces qui fréquentent votre jardin et ceux des voisins et l'occasion de parfois découvrir une nouvelle espèce plus rare.

Jean-Luc Legrainetier