mercredi 4 mai 2016

Sortie Faucon hobereau du 30 avril au marais de Goulaine

Nous étions 19 à nous retrouver ce samedi après-midi pour une découverte du Faucon hobereau au port de Millau, aux limites des communes du Landreau et du Loroux-Bottereau.
Le marais étant déjà exondé, nous nous sommes avancés d’une centaine de mètres le long de la douve, avec une vue dégagée. Nous n’avons pas eu longtemps à attendre, pour voir plus d’une vingtaine d’individus chassant au dessus des prairies.
Ce petit rapace nous revient de migration en avril. C’est dans la moitié sud du continent africain que s’étendent ses quartiers d’hiver : Kenya, Tanzanie, bassin du Zambèze…
Cette année, le premier migrateur a été noté dans la base de données faune-loire-atlantique le 29 mars à St Etienne-de-Montluc. Le 13 avril, douze faucons au minimum ont été observés à St Mars-du-Désert et le 16 avril, cinq autres chassaient vers le port de Millau.
Cet oiseau de proie est insectivore et ornithophage. Extrêmement rapide et agile, il est capable de capturer des martinets noirs en vol.
Cet après-midi, les hobereaux se nourrissent d’insectes. Il fait froid, nous ne voyons aucune libellule et les bestioles qu’ils capturent sont si petites que nous ne les distinguons pas aux jumelles.
C’est un véritable ballet aérien, les faucons plongent, rasent la végétation et parfois passent très près de nous, ce qui permet aux observateurs les plus expérimentés de distinguer au passage le casque foncé, les moustaches et la couleur rousse de leur culotte.
D’autres rapaces évoluent au loin, Milan noir, Buse variable, Busard des roseaux. Les débutants font leurs premières armes dans la reconnaissance des silhouettes et doivent avaler de nombreux termes : rémiges primaires et secondaires, rectrices, pattern, aile cassée, glissade en V…
Nous ne pouvons passer un après-midi à Goulaine sans parler des hérons. Ceux-ci sont présents mais un peu loin, il est vrai que notre groupe est bien visible. Nous avons la chance de voir quelques instants deux Spatules blanches. Et que serait Goulaine sans son espèce invasive l’Ecrevisse américaine, prédatrice des larves de libellules mais proies préférées de tous les hardéidés.
Nous finissons la sortie par une petite leçon de chants de passereaux dans le bocage environnant, avec une préférence pour le Rossignol philomèle.
Bilbo le Hobby