jeudi 22 avril 2021

Fin du groupe LPO Ceps-Loire-Divatte

Comme vous avez pu le constater, cela fait un moment qu'on ne publie plus sur ce blog. Certains des membres fondateurs du groupe Ceps-Loire-Divatte ont quitté la région et les autres se retrouvent bien seuls et bien trop occupés pour que l'activité du groupe perdure. Il reste toutefois un petit noyau d'irréductibles qui, s'ils ne tiennent plus ce blog à jour, n'en mènent pas moins des actions sur le terrain.

Si nos activités vous ont plu et si la protection de l'environnement vous intéresse, vous pouvez prendre attache avec la LPO Anjou ou la LPO Loire-Atlantique, en fonction du secteur où vous résidez.

Bien amicalement à toutes et à tous.

André


samedi 5 septembre 2020

Lampyre state building

 Le Lampyre (Lampyris noctiluca) est un ver luisant qui n'a rien d'un ver, c'est un coléoptère !

   C'est la femelle qui lui a donné son nom car son développement ne parvient pas à une forme adulte comme le mâle qui ressemble effectivement à un coléoptère.

Femelle de ver luisant

   Ce sont les femelles adultes qui sont les plus connues car elles émettent une lumière verte facilement repérable dans les herbes et les broussailles.

Une lumière dans la nuit

  Les femelles émettent ce signal lumineux sexuel pour attirer les mâles en vue de l'accouplement. Ces derniers sont les seuls capables de voler pour trouver leur partenaire peu mobile.

   Cette bioluminescence, qui n'émet que 5% de chaleur et 95% de lumière est produite par l'oxydation de molécules (luciférine) avec l'action d'enzymes (luciférase). Cette réaction émet des photons qui donnent cette lumière verte chez cette espèce. Le phénomène n'est produit que dans les 2 derniers segments de l'abdomen.

   Les larves des vers luisants ressemblent aux femelles avec leur abdomen segmenté mais sont reconnaissables aux taches rose pâle des extrémités des segments, en outre les antennes sont plus courtes que celles des femelles adultes.

Larve de ver luisant

   Les larves peuvent briller mais faiblement et par intermittence et utilisent la bioluminescence comme moyen de défense.

Larve de ver luisant

  Les vers luisants sont observables de mai à septembre. Dans un jardin il est préférable de laisser des zones non tondues pour leur offrir une protection.

  Les larves survivent à l'hiver en s'abritant sous terre ou dans des fentes fraîches et humides.

 L'espérance de vie des adultes est courte car seules les larves s'alimentent. Ce sont des auxiliaires précieuses du jardinier en s'attaquant aux gastéropodes. La larve injecte un venin à sa proie puis des enzymes digestives qui liquéfient les chairs du gastéropode afin d'être ingérées comme le fait la larve de dytique, coléoptère aquatique.

Pièces buccales de la larve

  Il existe sur internet un observatoire des vers luisants asterella.eu, qui est un programme de sciences participatives. Vous pourrez y noter vos observations.

  L'utilisation de produits phytosanitaires comme les granulés anti-limaces conduit à la raréfaction des vers luisants par l'ingestion de ces produits via leurs proies. Alors pratiquez la chasse nocturne avec des ciseaux pour limiter les limaces et pratiquez la déportation de masse avec les escargots si vous n'avez plus de beurre, d'ail et de persil.

Jean Lumens 


samedi 9 mai 2020

Déconfinement

Salut à tous.
Le blog s'est enrichi de quelques petits gadgets depuis hier.
Ainsi, vous pouvez accéder aux pages autrefois confinées (sic) dans la marge, directement  par les onglets en haut du blog.
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, vous pouvez laisser vos réactions en cochant l'une des 3 cases en bas de chaque article (flèche rougeet / ou le partager sur les réseaux sociaux (flèche bleue).


André

Chronique des confinés de la Bréhardière: samedi 9 et dimanche 10 mai 2020

Ce matin nuages et soleil, la Tourterelle des bois roucoule.

Photo mystère: la réponse

Grappe des boutons floraux d'une vigne. Dyonisos devra attendre.




Dans le jardin

     Je vous ai déjà parlé des difficultés à identifier les bourdons. Certains bourdons sont parasites d'autres espèces de bourdons et leur ressemblent, on les appelle bourdons "coucou". Ils ne construisent pas de nid, n'ont pas d'ouvrière. Les femelles pondent dans le nid de leurs "hôtes" et tuent le plus souvent la reine, les ouvrières élèvent les jeunes "coucou".
  Ce bourdon n'est pas un coucou puisque c'est une ouvrière dont on voit la "corbeille" à pollen déjà bien remplie sur l'agrandissement de droite. Le pollen des framboisiers est très clair.

  Agrandissement de gauche on voit des petites boules dans les poils jaunes, ce sont des parasites. Certains restent accrochés au bourdon et se nourrissent de sa lymphe comme des acariens, d'autres espèces de parasites se détachent du bourdon quand celui-ci rentre dans le nid. Les parasites peuvent dévorer les nymphes de bourdons, manger le miel, la cire. La vie n'est pas rose dans l'obscurité des nids. 


Bourdon des prés (Bombus pratorum)
   Les larves du coléoptère Clairon (Trichodes alvearius) attendent sur une fleur qu'un bourdon se pose dessus, elles se font transporter au nid et y dévorent les larves.

Adulte de Clairon (Trichodes alvearius) photo ancienne
   Les Chrysides (Hyménoptères) sont des parasites de guêpes ou abeilles solitaire. Elles pondent dans le nid de ces dernières. Les larves parasites se nourrissent des larves de leurs "hôtes". Leurs couleurs métalliques sont remarquables. Celle-ci recherchait un nid non fermé sur une bûche "hôtel" percée par mes soins.


   Les Tenthrèdes sont une famille d'Hyménoptères polymorphes par leurs formes et leurs couleurs. Ces insectes ne piquent pas, même quand ils arborent les couleurs jaunes et noires des guêpes. La plupart de leurs larves ressemblent à des chenilles et dévorent les feuilles. Certaines larves ressemblent à des limaces mais sont pourvues de pattes. De nombreuses Tenthrèdes sont considérées comme nuisibles en agriculture à cause de leurs larves.


Une autre tenthrède sp.



   Cette larve de Tenthrède sp malgré sa petite taille a bon appétit et dévore la partie supérieure de cette feuille de ronce cultivée. Quand elle se sent menacée, elle se redresse, sans doute comme moyen de défense.



   Les feuilles de ronces ou de rosiers une fois dévorées laissent apparaître ces cicatrices du plus mauvais effet dans un bouquet de roses.


Corymbia rubra mâle, un petit coléoptère longicorne. On trouve ses larves dans les troncs de conifères morts.


  Dans les orties je dénombre 7 larves de Pholidoptères cendrées (anciennement Decticelles cendrées). Elles se laissent plus facilement approcher que les adultes. J'ai baissé les manches de ma chemise pour éviter le doux frottement urticant. Les mâles adultes ont de petites ailes qui ne servent qu'à striduler, les femelles en sont dépourvues.


   Dans la végétation du bord du fossé, une araignée Pisaura mirabilis prend le soleil  les deux pattes antérieures étendues et réunies, pose caractéristique de cette espèce. Les dessins de son abdomen et ses couleurs sont variables.


   Minuscule par rapport à l'araignée précédente, une saltice encore nouvelle pour moi. Un nouveau monde à connaître, celui des araignées. Vite un nouveau guide !


   Les groseilles commencent à rosir. Savoureuse gelée en perspective si les oiseaux ne s'en mêlent pas.


Dernières nouvelles

   L'Hypolaïs polyglotte construit son nid dans le vieux romarin. J'ai jeté un coup d'oeil, il est très visible. J'ai remonté les branches et resserré le tout avec une ficelle, je verrai bien si elle continue de le construire. Je préfère qu'elle l'abandonne et choisisse une autre lieu. Les chats qui traînent dans le jardin l'auraient facilement repérée.
  Je n'entends plus la Huppe.
  Le Rossignol chante toujours.
  Les familles de mésanges sont parties des nichoirs, nous ne voyons même pas les jeunes.

Photo mystère du jour pour les ornithos



   Voila, je vous ai accompagnés pendant le confinement, j'espère vous avoir fait passer le temps en vous divertissant, donner l'envie de regarder un peu plus à vos pieds, de fouiller d'un regard perçant vos massifs de fleurs. Ce fut un bon moment aussi pour moi de redécouvrir mon jardin, de me plonger dans les guides. Mais maintenant je dois reprendre le cours de ma vie de retraité et le travail m'attend !

  Cette chronique ne sera plus journalière mais plutôt hebdomadaire. A bientôt. Le virus est toujours là, attention à vous.

Jean-Luc, le déconfit né.

Chronique des confinés de la Bréhardière: vendredi 8 mai 2020

Ce matin ciel couvert, l'hypolaïs chante. La pluie tombe à 15h56, pas méchante.

Photo mystère: la réponse


   C'est un petit hyménoptère du genre Hylaeus en train de creuser une galerie pour faire son nid dans une vieille tige de framboisier.
  Au fond de sa galerie l'insecte déposera un oeuf et de la nourriture, puis fermera avec un opercule de sa fabrication et ainsi de suite sur la longueur de la cavité. La larve sortant de l'oeuf se nourrira avec les réserves. Un fois devenu insecte imago (dernière transformation), celui-ci sortira de la tige après l'éclosion. Les oeufs pondus en dernier, éclosent-ils en premier pour échelonner les sorties, question dont je n'ai pas la réponse.

Cliquez sur les photos pour les agrandir




Dans le jardin


    Dans l'après-midi, je fais de l'affût pour tenter de photographier l'Hypolaïs polyglotte qui chante à qui mieux mieux..

C'est une fauvette migratrice qui affectionne les friches arborées, les haies. Son nom polyglotte lui est donné car le début de son chant est toujours une imitation d'un chant ou d'un cri.
   Depuis deux ans cette fauvette niche dans le jardin.  Elle chante dans les ajoncs, les arbres de la haie, en lisière du coteau et tourne autour de mon affût. 



   Très vite je prends quelques clichés puis impossible de la voir dans l'axe de l'objectif.  A un moment elle est derrière moi dans un genêt en fleurs. Je n'essaye même pas de changer l'objectif de place elle serait repartie avant. J'en vois deux, le mâle a réussi à attirer une femelle. Le temps passe : rien devant ou alors dans le fouillis végétal.
 
  Deux Bruants zizi mâles se pourchassent, un se pose dans un vieux genêt, mauvaise lumière mais avec le numérique on arrive à faire de petits miracles.

Bruant zizi mâle
  Vers 15h52 la pluie commence à tomber. L'Hypolaïs est presque au sol se perchant sur diverses herbes à ma gauche. Soudain il arrive devant l'affût, vite une rafale de clichés avant qu'il ne reparte et voilà ce que ça donne (ci-dessous). Il était temps car la pluie s'intensifie. Retour maison.


   Pour se protéger de la pluie, une Tourterelle des bois s'est perchée à l'orée du bois. C'est une migratrice qui revient d'Afrique vers la fin avril et surtout début mai chez nous. Ses effectifs sont chaque année moins nombreux malgré l'arrêt du braconnage de printemps dans le Médoc. Mais des chasses en Afrique pour chasseurs européens acharnés impactent en quantité les populations hivernantes ainsi que le braconnage dans les oasis et en Afrique du nord pendant la migration. 
   Son nom scientifique est Streptopelia turtur ; turtur est l'onomatopée de son chant roulant.



Photo mystère du jour





Jean-Luc L'Interprète

vendredi 8 mai 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: jeudi 7 mai 2020

Ciel bleu, l'hypolaïs chante encore.

Photo mystère: la réponse

    Bouton de rose rongé par une chenille ou un coléoptère qui avait bon appétit.


Photo maison

   Plus besoin d'aller aux lézards verts, ils viennent à moi jusqu'à la fenêtre du bureau.


   Une saltice dans la salle à manger.



Dans le jardin

La petite marguerite est tombée
Singulière, du bréviaire de l'abbé
Trois pétales de scandale sur l'autel
Indiscrète pâquerette d'où vient-elle

 Georges Brassens

   Petit corps mais longues antennes, une petite espèce de longicorne.


   Laissez venir à moi les petits insectes !


Livrée de guêpe mais inoffensif, un syrphe.


   Fleurs du cultivar de ronce qui donnent de grosses mûres mais  nous préférons les mûres sauvages.


Un diptère inconnu.


   Une Chrysomèle de Banks (Chrysolina bankii). Reconnaissable à sa grande taille entre 7 et 10mm, la couleur de son ventre, de ses pattes et de ses antennes tirant vers le rouge. Banks était un botaniste anglais qui a participé au premier voyage autour du monde de James Cook (1768/1771).


   Un mâle de Mélitée orangée (Melitea didyma). Mélitée de la bougeotte serait approprié car difficile à approcher.



Photo mystère du jour



Jean-Luc L'Anatolien

jeudi 7 mai 2020

Chroniques des confinés de la Bréhardière: mercredi 06 mai 2020

Ciel nuageux mais le soleil perce. L'Hypolaïs chante dans le jardin.

Photo mystère: la réponse

   C'est une chenille en train de se protéger pour la nuit en tissant une protection de soie dans une feuille de rosier. J'ignore l'espèce.



   Je ne sais pas si elles sont dangereuses pour les rosiers mais comme elles ont disparu après la pluie du week-end, je n'en saurai pas plus.





Au ras de terre


   Je recherche les oeufs de la ponte du Machaon dans le fenouil mais je ne les retrouve pas. Par contre je vois ma première larve de Coccinelle à 7 points. Elle devrait rencontrer assez de pucerons à dévorer.




   Sur une feuille de matricaire une larve de sauterelle est assez avancée pour que j'identifie une Grande Sauterelle verte femelle. A l'extrémité de son abdomen (apex) son ovipositeur est déjà bien développé.




   Les marguerites attirent certaines espèces d'insectes mais gare à l'étreinte mortelle de l'araignée crabe qui patiente...
    Le petit coléoptère protégé par sa carapace ne s'en soucie guère.



 Ce sont les soldes de printemps sur cette marguerite !


Vous gênez pas, voyeur !


Accouplement de Charançons de l'Iris des marais
  Un nouveau papillon, la Mélitée orangée. Sans photo, difficile d'identifier cette mélitée parmi toutes les autres. C'est la répartition des bandes oranges, des taches noires dans les cellules qui mènent à l'espèce. Sa chenille se nourrit sur les plantains et les linaires.



   Sur poteau ciment, un Pic vert de la sous espèce bouyguensis. Ce pic est capable de perforer le béton avec son bec très dur comme l'attestent les trous.



Dans le jardin du bas

   Cette chenille suspendue à son fil de soie remontait à une vitesse stupéfiante.



    Un mâle d'une araignée crabe sp sur les lèvres d'une rose.



   Encore une saltice qui a la grosse tête.



Photo mystère du jour




   Poumon attaqué par le coronavirus ?
Professeur Choron